Comment les entrepreneurs comptent faire pression sur l’Agglo
JAL
L’essentiel : Ulcérés par la forte hausse d’une taxe, les chefs d’entreprise de l’agglomération Gaillac-Graulhet organisent la riposte. Les actions symboliques vont se multiplier pour obtenir le retrait de la mesure.
L’ordre du jour était simple et complexe à la fois : et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? Alors que les chefs d’entreprise sont toujours très remontés contre la forte hausse de la Contribution foncière des entreprises (CFE), augmentée de 300 % par l’Agglomération Gaillac-Graulhet, il reste à structurer ce mouvement de fronde, qui s’exprime pour le moment autour d’une boucle WhatsApp de plus de 700 membres.
Après avoir bloqué le siège de l’agglo à Técou, lundi, les chefs d’entreprise se sont réunis à Gaillac ce mercredi 27 novembre pour envisager la suite. Une réunion au cours de laquelle Alex Derro, gérant d’une entreprise de pompes funèbres à Lisle sur Tarn, a été promu porte-parole. Côté méthode, tous admettent qu’il faut payer la taxe pour "ne pas se mettre en faute avec l’administration fiscale". La question était plutôt de savoir combien, avec deux options : s’acquitter de la somme payée l’année précédente ("n-1") avant le 15 décembre ou solliciter un échéancier pour ceux qui ont des trésoreries tendues. "Sachant que toute la somme devra être réglée avant le 15 mai", précise un entrepreneur salvagnacois.
Ce légalisme s’accompagne d’une demande officielle de rendez-vous au Préfet, qu’Alex Derro espère obtenir "d’ici deux jours". Parallèlement, le collectif prévoit "d’inonder la Préfecture" avec une lettre type envoyée en recommandé pour obliger l’administration à répondre.
Cette double stratégie, mêlant légalisme et pression, s’applique également aux élus de l’Agglo, dont certains sont maires. Parmi les idées discutées figure une action symbolique sur les marchés de Noël : "On pourrait agir sans se mettre à dos la population. Et dire à ces maires : si vous ne trouvez pas une réponse d’ici là, pas de marchés de Noël." Cette proposition divise, mais elle compte des partisans....
Tract diffusé le 29 novembre sur le marché de Gaillac
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